À propos de l’auteur :
Franck Thilliez n’est, je pense, plus à présenter ici.
Une découverte pour moi :
Après ma lecture de son roman « Le manuscrit inachevé« , je poursuis ma découverte de ses oeuvres. « Fractures » est le troisième roman que je lis de Thilliez.
La lecture de ce roman fut également l’occasion pour moi de faire ma première Lecture Commune avec l’adorable @Cha.bouquine ! J’ai vraiment apprécié ce principe, il nous a permit d’échanger nos avis respectifs au fur et à mesure de la lecture (bien que, par moment, elle allait plus vite que moi😂).
En résumé :
Alice sait que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête. À l’hôpital de Lille, son psychiatre doit lui révéler le résultat d’un an de traitement, lui apporter cette lumière qu’elle recherche depuis si longtemps.
Mais les événements étranges qui se multiplient autour de la jeune femme vont l’en empêcher : cette photo récente de sa sœur jumelle, pourtant morte dix ans auparavant, qu’elle récupère des mains d’un immigré clandestin ; son père, agressé chez lui à l’arme blanche, et qui prétend avoir tenté de se suicider ; ce chemisier ensanglanté qu’elle découvre dans sa douche et à propos duquel elle n’a pas le moindre souvenir ; cet homme retrouvé nu dans un abribus et qui semble avoir vu le diable en personne.
En un mot, Alice vient de prendre un aller simple vers la folie…
Mon avis :
« Je ne sais plus où j’en suis … ». Ces mots m’ont traversé l’esprit à plusieurs reprises au cours de ma lecture. Je ne pense pas être sortie indemne d’un « labyrinthe » pareil …
Tout d’abord, parlons brièvement du résumé de ce livre. Il est intriguant n’est-ce pas ? Mais, il ne révèle RIEN de l’histoire cachée à l’intérieur de ses pages. Plus nous avançons dans notre lecture, plus nous découvrons de nouveaux mystères auxquels nous tentons, en vain, de trouver une réponse.
Pour les personnes ayant lu ce livre, l’identité de l’homme en noir s’est imposée assez rapidement à mon esprit. Pour ce qui est du deuxième homme, je me suis également douté de son identité mais sans certitudes. De plus, je n’ai émis l’hypothèse qu’un petit peu avant de vraiment savoir.
Pour le reste du roman, je suis restée dans le flou du début à la fin et, comme bien souvent avec Franck Thilliez, je ne m’attendais absolument pas à une fin pareille !
Détaillons un peu les personnages comme j’aime le faire :
- Alice Dehaene : jeune fille psychologiquement instable pour laquelle nous ne pouvons qu’éprouver de la sympathie ainsi que de la peine lorsqu’elle « se réveille », complètement déboussolées, de ses trous noirs. Elle est plutôt d’un tempérament docile et calme.
- Dorothée Dehaene : soeur jumelle d’Alice, elle est son inverse. Elle n’est pas du genre à « se laisser faire », elle n’a pas peur de désobéir à leur père.
- Claude Dehaene : père des jumelles. Brisé par son passé de journaliste. En effet, il a, malgré lui, assisté au massacre de Sabra et Chatila au Liban.
- Luc Graham : psychothérapeute d’Alice. On le sent profondément perturbé par son passé. Incapable de se reconstruire une relation amoureuse. J’ai éprouvé beaucoup de compassion pour ce personnage.
- Julie Roqueval : assistante sociale en psychiatrie. Alliée précieuse de Luc, elle va finalement l’aidé sur le cas d’Alice. À sa façon …
Beaucoup d’autres personnages sont exploités dans cette histoire mais, je considère ceux-ci comme les principaux.
Passons maintenant à l’intrigue de ce roman, à son fond, sa trame. Pas une seconde l’auteur n’a perdu mon attention une fois que j’étais plongée dans son histoire. Tout au long de ma lecture, je restais captivée, impatiente de tourner la prochaine page pour en découvrir plus.
Il nous emmène dans « le petit monde d’Alice ».
Avec sa façon bien à lui de d’écrire ce genre d’intrigue, Thilliez arrive à nous faire ressentir un profond malaise, on ressent également de la tristesse pour certains personnages. Avec la description de certains lieux, on étouffe, on manque d’oxygène en imaginant se trouver vraiment à tel ou tel endroit. (Par exemple : « Vous êtes à douze mètre de profondeur, la température est de onze degrés, en été comme en hiver ». Cette phrase a suffit à me faire frissonner en imaginant le personnage coincé dans un lieu aussi lugubre).
Les sujets traités dans ce livre sont également très intéressants (selon moi en tous cas) : les troubles dissociation de l’identité, les LIS, … tous ayant trait à la psychologie. On voit que l’auteur s’est consciencieusement renseigné sur toutes ces pathologies et on ne peux s’empêcher de se poser des questions même une fois le livre refermé. Mais oui car, « N’oubliez pas qu’une histoire continue à exister, même lorsque la dernière page du roman est tournée … »
Pour terminer :
Un roman troublant, intense, angoissant et passionnant.
Merci Franck Thilliez pour ce voyage cauchemardesque dans les synapses de l’esprit.
Bisous, bisous 💋